josh blog
Ordinary language is all right.
One could divide humanity into two classes:
those who master a metaphor, and those who hold by a formula.
Those with a bent for both are too few, they do not comprise a class.
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'Reste un type d'activité qu'on présente volontiers comme entièrement gratuit : l’activité de jeu et les « tendances » qui s'y rapportent. Peut-on déceler dans le sport une tendance appropriative ? Certes il faut remarquer d’abord que le jeu, en s’opposant à l’esprit de sérieux, semble l’attitude la moins possessive, il enlève au réel sa réalité. II y a sérieux quand on part du monde et qu’on attribue plus de réalité au monde qu’à soi-même, à tout le moins quand on se confère une réalité dans la mesure où on appartient au monde. Ce n’est pas par hasard que le matérialisme est sérieux, ce n'est pas par hasard non plus qu’il se retrouve toujours et partout comme la doctrine d’élection du révolutionnaire. C’est que les révolutionnaires sont sérieux. Ils se connaissent d’abord à partir du monde qui les écrase et ils veulent changer ce monde qui les écrase. En cela ils se retrouvent d’accord avec leurs vieux adversaires les possédants, qui se connaissent eux aussi et s’apprécient à partir de leur position dans le monde. Ainsi toute pensée sérieuse est épaissie par le monde, elle coagule ; elle est une démission de la réalité-humaine en faveur du monde. L’homme sérieux est « du monde » et n’a plus aucun recours en soi ; il n’envisage même plus la possibilité de sortir du monde, car il s’est donné à lui-même le type d’existence du rocher, la consistance, l’inertie, l’opacité de l’être-au-milieu-du-monde. Il va de soi que l’homme sérieux enfouit au fond de lui-même la conscience de sa liberté, il est de mauvaise foi et sa mauvaise foi vise à le présenter à ses propres yeux comme une conséquence : tout est conséquence, pour lui, et jamais il n'y a de principe ; c’est pourquoi il est si attentif aux conséquences de ses actes. Marx a posé le dogme premier du sérieux lorsqu’il a affirmé la priorité de l'objet sur le sujet et l'homme est sérieux quand il se prend pour un objet.'
'Not everything asserted in a dialogue, even by Socrates, has been asserted by Plato: Socrates asserting may be Plato suggesting. Because Plato is an immensely serious philosopher, who indeed set philosophy on the path of claiming to address our deepest concerns by means of argument, orderly enquiry, and intellectual imagination, and because we project on to him images of seriousness which are drawn from other philosophy and from later experience, we may well underestimate the extent to which he could combine intensity, pessimism, and even a certain religious solemnity, with an ironical gaiety and an incapacity to take all his own ideas equally seriously. It is a weakness of scholars who study philosophers to think that philosophers are just like scholars, and it is particularly a mistake in the case of Plato. Plato gathered about him a group of people who pursued philosophical discussion, teaching and enquiries into mathematics and astronomy. This gave rise, eventually, to a new kind of institution, a place for what we would now call ‘research’. From the public space on the edge of Athens in which Plato carried on his discussions, it was called the Academy, and in this way Plato gave the word ‘academic’ to the world, but it is an irony that he should have done so. We should not be trapped into thinking of him as a professor.'
‘Es bleibt uns vielleicht irgend ein Baum an dem Abhang, daß wir ihn täglich wiedersähen’
’Public philosophy is not made distinct by virtue of the technical answers it can give to this or that issue. After all, sociology, economics, and political science are also well-equipped to propose answers to the vital problems we face. Public philosophy, for its part, is an inescapably cultural practice whose aim is the cultivation of practical reason. What I mean by practical reason here is the development of our implicit yet shared sensibility for what is unreasonable in our social life. Public philosophy is a cumulative activity that can help habituate public sensibilities to detecting not only what is unfortunate in our world—as if poverty, violence, and ecological decay were mere signs that we live in an imperfect world with imperfect people. Instead, the task is to explicate how and why these misfortunes follow from the lives we are constrained to lead.’